Merveilleuse nature !

Les arbres rejoignent chaque jour un peu plus la lumière en offrant leurs branches nouvelles, chargées de fleurs et de fruits au rythme des saisons. En hiver, le temps du repos et de la gestation vers une nouvelle floraison se réalise dans le silence des forêts ou chaque espèce se met soit-disant au repos. En fait, dans l'invisible des mondes, une nouvelle vie se met en place pour notre plus grande joie à l'arrivée du printemps.

Dans une poussée verticale qui semble solitaire, en lien étroit avec la terre, l'eau, l'air et le ciel, ils suivent leur "mandat d'incarnation" et réalisent ce pourquoi ils sont venus. Ici, pas de "chef de forêt", pas de guerre, pas d'algorithme, de la communication pure et simple et de la solidarité, avec une seule et même intention, servir et nourrir la Vie.

La poussée verticale ne pourrait exister si ils n'impulsaient pas, dans le même temps, un élan horizontal racinaire. Dynamique solidaire, ils rejoignent en effet leurs frères et soeurs en humanité via leur racines, afin d'être à l'écoute, se soutenir et être plus forts ensembles. Ils créent alors un système de « relation sociale » qui joue un rôle dans les mécanismes d’assemblage de communautés que nous nommons forêts.

Leurs racines sont non seulement utiles à l'ancrage, à l'absorption de l'eau et des nutriments, elles servent également de support d'associations symbiotiques avec d'autres espèces comme les champignons. Enfin, le système racinaire offre une communication invisible et puissante qui permet de mettre en commun des ressources et aller à la rescousse d'un arbre blessé dans la communauté.

Au coeur de la raison d'être avec laquelle j'oeuvre depuis plus de vingt-cinq ans : "Accompagner l'alchimie de l'individuel vers le collectif", dans mes accompagnement individuels et en groupes, qu'il s'agisse de dirigeants d'entreprise, de collectifs et de citoyens au coeur de débats, la métaphore des arbres m'a toujours accompagné par un sens en un souffle puissant.

Les forêts sont le reflet de notre propre arbre de Vie, puissions-nous communier au plus près de leur vibration, car la nature n'est pas extérieure à nous, nous sommes la nature.

"Contempler, c'est communier, c'est faire advenir la beauté."

François Cheng

En chinois : 程抱一 « Qui embrasse l'Unité »