Parfois, je forme ce voeu merveilleux et libertaire
Que les mots se mettent en marche vers l'océan
Ils empruntent un bateau fait d'un papier fragile
Et voguent à la rencontre de lointaines contrées.
Juste avant d'embarquer, ils observent soudain
Un point d'exclamation qui vraiment les étonnent
Ils retiennent leur souffle, écoutent attentivement
La virgule, elle chuchote, "Venez, prenons la mer !"
A quoi bon voyager loin se disent alors les mots
Serions-nous heureux d'être des mots nomades ?
Nous sommes déjà en tout, à quoi bon pérégriner
Soyons les mots du souffle, la missive du présent.
Les mots choisirent d'être messagers de l'instant
Ils quittèrent peu à peu les mots croisés et fléchés
Se rendant libres de former la missive de leur choix
D'offrir une danse de mots qui soit tel un présent.
Ils firent de cette missive, un présent de fin d'année
Devinrent les messagers libres de tous les éléments
Pour ouvrir en nos coeurs l'aube d'un nouveau soleil
Déjà lové en nous, fin prêt à recevoir et offrir la Vie ...
Maryvonne